samedi 31 janvier 2009
Mes voisins
Elle parle couramment le français, elle a été mon prof pendant une heure. Pas facile apprendre une autre langue !!! Ça demande certains sacrifices...j'ai alors pris mon courage à deux mains...
Une Norvégienne qui parle espagnol de façon surprenante, se refuse de parler allemand.
Manger, dormir, se doucher
vendredi 30 janvier 2009
Zipolite, Mazunte et Puerto Angel
Bienvenu à Zipolite. Non, ce n'est pas Montréal, et la nuit prière de prier !!
D’Acapulco vers Juchitan le 29 janvier 2009
Zipolite près de Puerto Escondido (Port caché)
Ne le cherchez pas sur les cartes routières je ne l’ai vu nulle part! Un trou me dis-je, un p’tit coin perdu sur le bord de la mer.
Il faut compter un bon 5 heures de route pour s’y rendre, 350 kilomètres, qu’il me dit ce cher Félix et toute sa petite famille , que je quitte tôt le matin avec quelques pincements au coeur. Ça en aura pris 7 !!!
Perdu? Il y a de temps à autre un kiosque d’information touristique, je n’en ai jamais rencontré un seul d’ouvert!
Après avoir quitté les quelques courbes des derniers replis montagneux j’ai dû avaler les derniers kilomètres à 100,110 , ralenti par les satanés « Topes » les trous dans la chaussée et trois barrages militaires.
On m’a inspecté, mitraillette à la main, un casque dur sur la tête, des verres fumés. Impressionnant! Pas de drogue, pas d’alcool, pas d’tabac, un maudit bon gars! Il me demandait où se trouvait « je me souviens »! Au Mexique il y plein de villages qui portent des noms semblables!
J’ai dû faire quelques emplettes dans un Mercado important à Pinotepa National. Le stationnement souterrain est aménagé comme une route qui va nulle part et il y a un « topes » ainsi qu’une affiche routière qui nous annonce une traversée de piétons!!! C’était finalement l’entrepôt du marché et il n’y avait que deux voitures, la mienne et celle du gérant.
En route au risque de ma vie, je n’ai peux m’empêcher de m’arrêter. D’abord ce fut l’odeur, ensuite j’ai vu. Sur un accotement de fortune et précieux je me gare pour quelques clichés de l’abattage d’une vache dont les pattes sont solidement attachées à quatre arbres. On la dépèce, on la vide et on lave tout à même le petit ruisseau qui se colore d’un rouge sanguin que les chiens boivent goulument à distance. (voir photos. Cœurs sensibles abstenez-vous!).
On arrive maintenant sur un immense plateau à l’approche de l’isthme mexicain qui mènera à Juchitàn…le volant me glisse dans les mains tellement elles sont moites, les épaules brûlantes, les cuisses rougies… et là, là ! le panneau coupé par le vent ou un camion annonce Zip…??? le reste est parti au vent…même la flèche…
J’en déduis que ce doit être ça et on me dit encore 10 minutes et j’y suis, ça en a pris 30…c’est tout plein de courbes, de « topes » de nid de poules, ça doit être tout un trou, mais je n’ai plus le choix, je dois y arriver! Finalement on est à plus de 90 kilomètres de Puerto Escondido, pas15!!
Tout juste au coucher du soleil, un trou? Que non!! C’est un lieu fréquenté, c’est plein! Je n’en reviens pas, une rue principale toute animée « d’Hoteles », de bars y de « restaurantes » des tout nus partout et une « playa » à perte de vue, des femmes et des hommes de tout âges nus ou à moitié arpentent la plage pendant que le soleil fait sa dernier trempette. C’est la liberté totale!
Ici c’est le brun qui prime, les balncs en cherchent désespérément en passant du blanc au rouge et du rouge au brun, les noirs se cachent à l’ombre en espérant devenir moins noir, un peu brun. Le Brun, la couleur universelle… qui aurait cru!
Je plante ma tente rapidement et me lance à l’eau. La mer s’est alors réchauffée d’un degré!
Parler ici de réchauffement planétaire fait peur et on est en hiver!
Le Shambala. À flanc d’escarpements, on a érigé un complexe pour les amateurs de yoga, les végétariens, les amoureux du bouddhisme, etc… On refait ses mantras, ses cartes du ciel, c’est la tour de Babel… tout un mélange! On est à l’Auberge espagnole… Norvégiens, Suédois, Allemands, Mexicains, Suisses, Argentins, Québécois, États-uniens qui maîtrisent l’espagnol, c’est inouï! Je me suis surpris dans une même phrase à parler trois langues à la fois, personne n’a compris, ni moi d’ailleurs. 50 personnes peuvent y dormir.
Je suis de plus convaincu qu’aucun ordinateur ne serait capable de telles prouesses architecturales.
La règle est simple : Si ça passe, ça va! Des garde-fous ? Il faut être fou pour en installer. Ici personne ne se bouscule, personne ne va où il ne doit pas c’est tout simple comme ça!
C’est aussi le seul endroit au Mexique où j’ai vu des bacs de recyclage, ils en offrent pour les matières organiques, les plastiques, le métal, le papier et un dernier pour le reste…Je me demande bien où tout ça peut bien aboutir, puisque la collecte quotidienne des déchets ne tient compte de rien excepté dans cette région de Zipolite.
Ils le font donc par principe et pour satisfaire aux demandes de leurs clients particuliers, naturistes jusqu’au bout des doigts et plusieurs se grillent cigarettes sur cigarettes. On en est pas à un paradoxe près!
Tous les jours une musique indienne qui se chante en espagnol, accompagne les adeptes dans leurs cérémonies au soleil levant et le soir, au soleil couchant…Toutes ces silhouettes humaines en ombres chinoises sur un fond de mer miroitante. On a de la difficulté à croire que la terre tourne à 120 km/heure!
Mes campeurs immédiats sont sur la route depuis un an et demi et arrivent tout juste de l’Amérique du sud, ce sont des Autrichiens qui parlent couramment espagnol, leur tente (« una casa de campania ») est devenu un parchemin, pis ça mange avec leurs doigts! L’autre, le suédois me parle en français et ne supporte pas l’allemand, la Norvégienne en est à son sixième mois sur la route et sa troisième nuit à dormir à la belle étoile. Elle me pique mes deux bananes et la moitié de mon fromage avec un sourire (una sonrrisa, c’est joli non?) irrésistible…ce soir elle s’offre un hamac et un filet anti-moustique… c’est sa fête. Je lui offre alors un peu de vin, elle ne boit pas d’alcool et se grille une cigarette!
On fait de la musique pendant au moins deux heures, les cuillères de bois québécoises font fureur ici.
Au petit matin, en échange d’un espresso-lento, consommé sur place, on m’offre en retour, à l’ombre, tout le temps et tout le confort pour y brancher mon ordino à la table dont la pile est morte depuis 6 mois et l’usage d’une prise précieuse pour tenir mon frigo bien branché.
Je resterai ici sûrement une bonne semaine, ce sera peut-être ma dernière plage du côté du Pacifique. On me dit que d’ici Juchitàn les sites ne sont pas terribles. A Salina Cruz on fabrique du sel de mer, les mexicains me disent que le village est laid, c’est bien la première fois qu’on me dit ça! Juchitàn , à voir rapidement et à fuir!
Je ne partirai pas demain.
Roberpierre,
mercredi 28 janvier 2009
Pinotepa Nacional -Un "el centro" comme tant d'autres
Au bord de la route
mardi 27 janvier 2009
Playa Ventura, Copala
lundi 26 janvier 2009
Vers Juchitan, La playa Copala
Copala.
Je me dois d’arriver à la « playa las venturas de Copala à la Bolumba de Felix » avant le coucher du soleil et la route est en effet « estrecha » longtemps et pleine de « curbas ».
Ce qui devait prendre trois heures en a pris cinq! Mais je suis au bord de la mer, je me baigne, je prends ma douche. Il fait un bon vent et j’en suis à ma troisième « CORONA con lemon ».Je vous écris à la table de l’hôtel où ce Felix me reçoit, lui qui est venu passer un mois au Québec il y a cinq ans voir son frère qui travaile comme homme à tout faire chez nous. !
Le lieutenant-capitaine de la « Polizia federal », y a stationné son véhicule et s’est stationné lui-même au bar pour se faire servir une « cervesa especial ». A quel prix ? Je ne le saurai jamais.
Pour la promesse d’y passer deux nuits, il me fait un rabais à 30$ la nuit au lieu de 40$ pour le Lolo-M-7 (voir photo)tout neuf. Un hexagone en planches ajourées surmonté d’un chapeau étanche en rameaux de palmier. C’est aussi l’apparition u filet anti moustique. Au dessus du lit.
C’est loin du 10$ que j’ai payé la veille, mais ça tient la moyenne prévue.
Felix tire profit de tout, la douche est en supplément, la TV est en supplément, l’Internet n’est pas disponible et j’ai branché mon ordino à son système électrique pour un supplément de 0.15$. pour toute la soirée.
Seul ? me dit-il. Un massage?
Un tout inclus avec traitement spécial ? Elle est là en retrait, toute prête, toute mignonne, souriante, on la croirait amoureuse, une bouche humide en forme de cœur pour m’oindre de ses mains pour 80 $. Deux nuits pour 125$. Non Merci! De grâce, gratias! (Photo non incluse)
Après 54 jours j’en suis à 76.66$ par jour. Ça c’est du tout inclus!
C’est un endroit reculé, c’est un labyrinthe de petits bars, petits hôtels, proprets à souhait, connus que des mexicains. Le sien c’est le dernier au bout de la piste chaotique et sinueuse. La mer s’y brise sur d’immenses roches oubliées par des glaciers paresseux et que les innombrables couchers de soleil n’ont pas encore réussi à faire fondre.
Le policier a quitté, il aura bu trois bières et il reprend son service pour la nuit, moi je vais me coucher. J’étais le seul blanc bec à bord!
A plus
Felix est d’origine africaine et son Bolumba est un dieu africain, il ne connaît pas son pays d’origine, mais il me confirme qu’il y a bel et bien de la discrimination raciale au Mexique, pas autant qu’aux États-Unis mais il le sait, il le sent depuis son enfance. Il est marié à une femme espagnole!!! Il me dit que c’est comme au Brésil où on fait semblant que le problème de la ségrégation n’existe pas!
Se le faire dire par un noir, ça compte!
Soudainement je me rappelle cette dame rencontrée à Acapulco, c’était une négroïde au bout du compte!… Un mélange sans doute, mais le nez, le nez, ça ne trompe pas.
Je retourne à la mer au coucher du soleil où les pélicans (alcatraz, le nom indigène) se font nombreux et picorent à volonté dans la cafétéria gratuite de la sardine et du ????.
Silencieusement le voisin son « amigo » Francisco José, un sombrero sur ses cheveux gris avec un râteau de fortune qu’il traîne dans son dos, peigne la plage devant l’établissement, il fait ça tous les jours, jour après jour, c’est gênant d’y mettre ses pas !!
« No problemo » qu’il me dit… « y a la maniana »
Après deux jours de grand luxe et de détente, ce soir je plante ma tente sur le terrain voisin, c’est son cousin!!! Je serai donc chez Donia Maura, une jeune poulette de 75 ans me fera un filet de poisson frais servi avec légumes du village. Il m’en aurait voulu d’aller voir ailleurs. Cette fois ce sera un gros 3$...Samedi et Dimanche il y est venu au plus 6 clients y compris la police et partout on est en saison touristique haute!! Il a une femme et trois enfants. Le plus jeune tout vêtu de blanc, que sa maman prend soin de parfumer, part le matin à « las seis (6) de la maniana por l’escuela et regresase a la una… »
Ici, pas de moustiques, il y a du bon vent, on fournit l’ombre, la douche, le soleil et à côte une plage fraîchement peignée.
Pour l’occasion je change ma lame de rasoir, l’autre peignait plus qu’elle ne rasait…c’est ma deuxième depuis mon départ on ne lésine pas sur les dépenses!
Je partirai demain…
Roberpierre,
Acapulco sortie sud
dimanche 25 janvier 2009
A 30 minutes d'Acapulco
J’ai bien dormi, je suis à 30 minutes d’Acapulco, je bois mon jus de fruits de mangue, c’est le moins cher! Je mange deux bananes (elles sont plus chères qu’au Québec!) un kiwi, (au même prix) et j’attaque la sainte ville!
C’est le merdier total, on refait la route nationale, c’est aussi la rue principale, ça fait trois ans que ça dure. Des talus de sable ici, un pont de fortune là, des brèches partout et il faut que « los camiones » passent! C’est vital mais pas de place pour le vélo. On laisse un âne brouter la dernière fleur de macadam qui a poussé dans un joint mal scellé de la conduite d’eau… la rue nous expose ses entrailles!
Le pays n’a pas de politique de recyclage. Imaginez le décor rural et le décor urbain… ça jette tout par les fenêtres! Ce qui est vrai à 30 km, l’est encore plus à 20, 10, 5 et Vlan! Je suis dedans…j’entre par la partie la plus ancienne, le vieux Acapulco n’a rien de très charmant, à ce chapitre, Puerto Vallarta est une merveille! Il fait 38 à l’ombre et on y cuit de la bidoche sur des grilles enfumés.
Je suis envahi, poursuivi, accompagné de coccinelles, comme des coquerelles, ces petites Volkswagen (la voiture du peuple) des années 70 se sont toutes donné RdV à Acapulco,. Bosselées, débosselées, refaites, repeintes au fusil, à la main, avec ou sans capot, avec ou sans fenêtres, une porte est tenue par d’immenses élastiques, une autre parade dans une tenue complètement refaite, de quoi faire rougir de fureur le « führer » qui les a exigées en 1940! Ça fait fureur ! Une vraie ruche.
Ici il y a trois voies de large à gauche et une seule à droite, pourquoi ? Je cherche encore la réponse, et soudainement c’est l’inverse !!!
Quand je demande mon chemin on me dit souvent tout droit : «derecho» alors qu’il n’y rien de droit.!!! Ils ont tous l’index croche, c’est peut-être la réponse… Le seul qui n’a pas encore d’éraflures, c’est moi, je sens que bientôt ça va y être! Enfin j’esquive, je reste poli, des fois ça fait penser aux rues du Vietnam avec des « sémaforos » qui clignotent pour rien, des « ALTO » (Arrêt) qui ne servent plus…mais des « topes » partout.
C’est le traitement le plus traître que ces Chr…sss de « TOPES », des « s’ties de dos d’ânes » couchés partout sur la route nationale, dans les villages, dans les villes, je crois qu’ils en mettent dans leur chambre à coucher ma foi! Elles sont radicalement efficaces, vous arrivez à vive allure, si elles ne sont pas annoncées, bang!! dedans, ça fesse! Des fois elles n’y sont pas et on les cherche, aucun standard, des p’tites, des grosses, des rondes , des plates, comme les fesses! On traverse ainsi les villages sur la pointe des pieds, c’est la terreur!
Imaginez la nuit!
Enfin je longe la plage, la mexicaine, sans trop intérêt, et après une heure en direction sud toujours, c’est la fracture totale : Les gratte-ciel, les Burger King, les Mac Do, le WalMart immense, le « Mercado Mexicali » qui lui fait concurrence, le boulevard à 6 voies et une rangée de palmiers généreusement arrosés, un terre-plein et des sémaphores qui fonctionnent, des coccinelles partout pleines à craquer de « blancos » qui se cherchent des économies en se payant ces petites courses en coccinelles pour moins que rien et à trois ils ont bourré la pauvre au grand plaisir du chauffeur qui klaxonne de joie!
Moi je suis, j’esquive, je refais un virage en U interdit et je passe devant les « playas des Estades-unidos y otros blancos... », c’est le même scénario qu’à Puerto Vallarta mais le charme n’ y est même pas.
Non, je ne resterai pas à coucher ici ce soir, il y fait trop chaud…c’est bruyant rien ne m’y plaît!
J’arrête faire le plein au monopole national PEMEX (Pétrole de Mexico)… et y prendre un café américain. (C’est ça ou de l’instantané! Ok là !)
Une mexicaine s’installe en face de moi…un type que je n’ai pas encore vu, elle semble avoir des traits d’une tribu des Mayas : Un nez aquilin fort, des narines aplaties et des yeux noirs sous des arcades sourcilières très prononcées et un front fuyant… beaucoup de dents et une en or!!
Elle me conseille de fuir la ville tout comme mon ami François et de me diriger vers une plage au sud chez Félix, qu’elle affectionne particulièrement, à une heure de San Marcos. San Marcos est à une heure et demie d’Acapulco. La route sera longue et pleine de courbes mais pas de montagnes. Elle me met en garde puisque cette route très fréquentée est très « estrecha ».
Estrecha ! Retenez ce mot, ça veut dire étroite.
Quand une mexicaine vous dit qu’elle est « estrecha », c’est que c’est vrai ! mais ça passe. Eh oui! même s’il faut plier les rétroviseurs de temps à autre, ça passe! Je crois que le mot anglais « strecht » doit y être apparenté!
Quand on vous dit une heure, il faut doubler, quand on vous dit que ce n’est pas « lehos » (loin), c’est que c’est au moins le double de ce qu’on vous a dit !! C’est comme ça !
Mes deux cartes de crédit VISA sont refusées chez PEMEX !!!
PEMEX c’est l’Hydro-Québec du Mexique… à part les «Iglésias » (églises) et les bâtiments publics, les seuls qui semblent être construits avec un minimum de normes ce sont ceux là! C’est du sérieux.
Et là on me refuse mes cartes de crédit! Je dois payer en « effectivos » (comptant)… je devrai vérifier auprès de Desjardins et Visa etc…..
Ce sera chez le concessionnaire Toyota que je pourrai faire tout ça. Je serai près du nouvel aéroport, dans le partie neuve d’Acapulco. Le service y est impeccable! Accès à internet, au téléphone, à tout et on vous sert le café et du « pane dulce » à l’air climatisé et où, aux toilettes, le papier est inclus et on peut le jeter directement dans le bol.
Un appel au Québec, à frais virés et une heure plus tard mes cartes sont toujours activées et on m’assure que le problème vient de PEMEX, je n’en reviens pas! Si le président savait ça!
On a vérifié l’état de mes freins et tout ça pour rien, « nada » !! Des sourires et des bon voyage!
Adios Acapulco qui s’étire au sud sur plus de 10 km d’hôtels à flanc de mer où on fait la navette entre l’Aéroport et votre chambre en voiture surdimensionnée pour les CELINE de ce monde!!!!
Ces voitures sont condamnées à ce secteur, c’est sûr!
Ensuite c’est le chapelet interminable de « ristaurantes mexicanos authenticos », ceux qui se climatisent au centre d’Acapulco sont invités à s’y rendre pour y découvrir enfin le « vrai » Mexique. Les coccinelles abondent, les limousines suivent et les autocars aussi.
Je me dois d’arriver à la « playa las Venturas de Copala ,à la Bolumba de Felix » avant le coucher du soleil et la route est en effet « estrecha » longtemps et pleine de « curbas ».
Ce qui devait prendre trois heures en a pris cinq! Mais je suis sur le bord de la mer, je me baigne, je prends ma douche. Il fait un bon vent et j’en suis à ma troisième « CORONA con lemon ».Je vous écris à la table de l’hôtel où ce Felix me reçoit, lui qui est venu passer un mois au Québec il y a cinq ans voir son frère qui travaile comme homme à tout faire chez nous. !
Le lieutenant-capitaine de la « Polizia federal », y a stationné son véhicule et s’est stationné lui-même au bar pour se faire servir une « cervesa especial ». A quel prix ? Je ne le saurai jamais.
Pour la promesse d’y passer deux nuits, il me fait un rabais à 30$ la nuit au lieu de 40$ pour le Lolo-M-7 (voir photo)tout neuf. Un hexagone en planches ajourées surmonté d’un chapeau étanche en rameaux de palmier. C’est aussi l’apparition u filet anti moustique. Au dessus du lit.
C’est loin du 10$ que j’ai payé la veille, mais ça tient la moyenne prévue.
Felix tire profit de tout, la douche est en supplément, la TV est en supplément, l’Internet n’est pas disponible et j’ai branché mon ordino à son système électrique pour un supplément de 0.15$. pour toute la soirée.
Seul ? me dit-il. Un massage?
Un tout inclus avec traitement spécial ? Elle est là en retrait, toute prête, toute mignonne, souriante, on la croirait amoureuse, une bouche humide en forme de cœur pour m’oindre de ses mains pour 80 $. Deux nuits pour 125$. Non Merci! De grâce, gratias! (Photo non incluse)
Après 54 jours j’en suis à 76.66$ par jour. Ça c’est du tout inclus!
C’est un endroit reculé, c’est un labyrinthe de petits bars, petits hôtels, proprets à souhait, connus que des mexicains. Le sien c’est le dernier au bout de la piste chaotique et sinueuse. La mer s’y brise sur d’immenses roches oubliées par des glaciers paresseux et que les innombrables couchers de soleil n’ont pas encore réussi à faire fondre.
Le policier a quitté, il aura bu trois bières et il reprend son service pour la nuit, moi je vais me coucher. J’étais le seul blanc bec à bord!
A plus
Felix est d’origine africaine, il ne sait pas de quel pays, mais il me confirme qu’il y a bel et bien de la discrimination raciale au Mexique, pas autant qu’aux États-Unis mais il le sait, il le sent depuis son enfance. Il est marié à une femme espagnole!!! Il me dit que c’est comme au Brésil où on fait semblant que le problème de la ségrégation n’existe pas!
Se le faire dire par un noir, ça compte!
Je retourne à la mer au coucher du soleil où les pélicans (alcatraz, le nom indigène) se font nombreux et picorent à volonté dans la cafétéria gratuite de la sardine et du ????.
Roberpierre,
jeudi 22 janvier 2009
Spécialiste du surf
Ils viennet de partout, on me dit que c'est une place pour ça... à dix minutes de Tecoman...
Ici on les brise et on les répare...
Vers Acapulco
J’ai quitté PuertoVallarta sur la pointe des pieds, personne ne s’en est rendu compte à l’exception de la belle Dora à la caisse qui a défroissé mes derniers 250 dineros… deux bisous sur la joue et me voilà reparti…
J’ai profité de l’occasion, tous les regards étaient tournés sur les petits écrans pour voir Monsieur Obama devenir le premier président noir (pâle) des États-unis, du monde entier qu'un commentateur a dit...mon espagnol est ce qu'il est mais enfin... « el nuevo president del mondo... » c’est pas rien!
Je sais maintenant que je peux défaire tout ce chemin si jamais… mais je suis maintenant convaincu que la route sera possible et elle l’est, luxuriante de verdure, de points de vue, des marais salés mouillés par les marées successives et ainsi de suite…
J’ai à la fois le goût de m’arrêter et prendre encore plus mon temps et le sentiment que je dois avancer, le pays est grand… à chaque 30, 40 kilomètres de route, on nous invite à se rendre au bord de la mer à 10, 20, 5, kilomètres où un hôtel, une plage nous attend.
Il est passé midi, le soleil est cuisant maintenant, à la prochaine sortie, j’y vais, je suis chanceux, une pointe de 3 kilomètres seulement… ce sont des lieux fréquentés, un immense parc de motorisés dorment, tout déployés, « tranquilos » sous les palmiers.
Les plaques sont de partout : Beautyfull British Columbia, Arkansas, Mexico, Québec, Ontario, California…
La plage s’étend sur des kilomètres de part et d’autre, un petit commerce ombragé sert de dépanneur animé par une famille où grand-papa regarde au loin, la maman gère et mène, le papa travaille à casser des noix et les enfants au nombre de trois sont assis sur le plancher de sable à côté du chien qui s’éloigne de toute forme d’activités excessives…
La plage est accessible à tous, il faut d’abord traverser le petit pont de fortune fait de sacs de sable entassés pour saluer deux alligators qui n’ont pas faim…heureusement !
Une question me chicotte :
Bonjour qu’est-ce que vous êtes venus faire ici ?
-Rien!
Pendant combien de temps ?
-Aussi longtemps que possible.
Je ne suis pas rendu encore à ce stade. Passer trois mois à ne rien faire, assis à l’ombre des palmiers, se saucer dans la mer et revenir manger et dormir…
Une saucette et je reprends la route…
J’entre alors dans un immense parc national consacré à la préservation du patrimoine mondial de la biosphère, j’ai repensé un instant à notre reconquête du Mont Orford, ils ont embauché une équipe d’émondeurs pour entretenir certaines espèces fragilisées, une équipe de quatre hommes armés de machettes qui vont y travailler pendant 4 mois. C’est un immense territoire qui va depuis la mer jusqu’en forêt, partout sur ma route des affiches nous indiquent que nous sommes sur ce territoire surveillé par des gardes armés, on y protège des pumas, entre autres…, il semble qu’on y cultive aussi des sortes de palmiers nains, des bananiers, les fruits préemballés aux arbres attendent leur maturité et leur cueillette, les sacs de plastique bleu se déchirent au vent, tout un décor! D’autres espèces complètent le tableau, elles me sont totalement inconnues…
Il me reste une heure avant la nuit et je dois remplir mon petit frigo portatif, je n'ai pas mangé de la journée, je dois absolument me trouver un refuge sur le bord de la mer…
La carte routière n’est pas précise, je demande alors…
Allez là, demandez Hernandez, dites-lui que c’est moi Maghaly qui vous réfère, il y a un p’tit hôtel minable et charmant sur la plage…
Il fait nuit, un feu de broussailles n’est pas encore éteint, non c’est le dépotoir public qu’on a décidé de brûler, pour en réduire le volume et chasser les bestioles, tout y passe, le plastique, les pneux, les frigos, le bois ,la viande, la carton, ça pue, je file, je passe au travers ce nuage enfumé et j’arrive à destination.
Hernandez est là souriant, me reçoit, et m’offre la seule chambre disponible, propre. Je m’installe, pas d’eau chaude, ce sera la douche à l’eau froide …brrrr!Il y a des tables et des chaises dehors sous l’abri. Toute la famille est là et il y a l’oncle, récemment veuf, venu de Guardalajara, à deux heures de routes, 1.7 million d’habitants.
Il est seul maintenant, il voit ma guitare et me demande d’en jouer et de chanter… il en pleure! C’est un très bon percussionniste, il me montre la photo de sa très jolie femme, il m’offre un verre de Tequila que je refuse et lui offre un verre de vin qu’il n’acceptera pas.
Un groupe de jeunes français sont là depuis deux jours et repartiront dans deux jours, ça fait du bien de causer en français un instant, je suis dans un site recherché par les amateurs de « surf », on me dit que la plage est particulièrement configurée pour les sensations fortes, prière d’en tenir compte pour la baignade me dit-on.
La grand-maman, le papa, les deux enfants sont tous assis et la nuit n’a plus de temps, seulement la fatigue me mène au lit…
Demain je crois rester pour une journée entière, j’ai été bien accueilli ici. Je partirai demain.
Roberpierre
Vers Acapulco
J’ai quitté PuertoVallarta sur la pointe des pieds, personne ne s’en est rendu compte à l’exception de la belle Dora à la caisse qui a défroissé mes derniers 250 dineros… deux bisous sur la joue et me voilà reparti…
J’ai profité de l’occasion, tous les regards étaient tournés sur les petits écrans pour voir Monsieur Obama devenir le premier président noir (pâle) des États-unis, du monde entier qu'un commentateur a dit...mon espagnol est ce qu'il est mais enfin... el presiedent del mondo...
Je sais maintenant que je peux défaire tout ce chemin si jamais… mais je suis maintenant convaincu que la route sera facile et elle l’est, luxuriante de verdure, de points de vue, des marais salés mouillés par les marées successives et ainsi de suite…J’ai à la fois le goût de m’arrêter et prendre encore plus mon temps et le sentiment que je dois avancer, le pays est grand… à chaque 30, 40 kilomètres de route, on nous invite à se rendre au bord le mer à 10, 20, 5, kilomètres où un hôtel, une plage nous attend.
Il est passé midi, le soleil est cuisant maintenant, à la prochaine , j’y vais, je suis chanceux, une point de 3 kilomètres seulement… ce sont des lieux fréquentés, un immense parc de motorisés dorment, tout déployés, « tranquilo » sous les palmiers. Les plaques sont de partout : Beautyfull British Columbia, Arkansas, Mexico, Québec, Ontario, California…
La plage s’étend sur des kilomètres de part et d’autre, un petit commerce ombragé sert de dépanneur animé par une famille ou grand-papa regarde au loin, la maman gère et mène, le papa travaille à casser des noix et les enfants au nombre de trois sont assis sur le plancher de sable à côté du chien qui s’éloigne de toute forma d’activité…
La plage est accessible à tous, il faut d’abord traverser le petit pont de fortune fait de sac de sable entassé pour saluer deux alligators qui n’ont pas faim…
Une question me chicotte : Bonjour qu’est-ce que vous êtes venus faire ici ?-Rien! Pendant combien de temps ? -Aussi longtemps que possible.
Je ne suis pas rendu encore à ce stade. Passer trois mois à ne rien faire, assis à l’ombre des palmiers, se saucer dans le mer et revenir manger et dormir…
Une saucette et je reprends la route…
J’entre alors dans un immense parc national consacré à la préservation du patrimoine mondial de la biosphère, j’ai repensé un instant à notre reconquête du Mont Orford, ils ont embauché une équipe d’émondeurs pour entretenir certaines espèces fragilisés, une équipe de quatre hommes armés de machettes qui vont y travailler pendant 4 mois. C’est un immense territoire qui va depuis la mer jusqu’en forêt, partout sur ma route des affichent nous indique que nous sommes sur ce territoire surveillé par des gardes armés, on y protège , des pumas, entre autres…, il semble qu’on y cultive aussi des sortes de palmiers nains et d’autres espèces qui me sont totalement inconnues…
Il me reste une heure avant la nuit et je dois remplir mon petit frigo portatif, je n'ai pas mangé de la journée , je dois absolument me trouver un refuge sur le bord da la mer…
La carte routière n’est pas précise, je demande alors… allez là, demandez Hernandez, dites-lui que c’est moi Maghaly qui vous réfère, il a un p’tit hôtel minable et charmant sur la plage…
IL fait nuit, Hernandez est là souriant, me reçoit, et m’offre la seule chambre disponible, propre. Je m’installe, pas d’eau chaude, ce sera la douche à l’eau froide …brrrr!
Il y a des tables et des chaises dehors sous l’abri. Toute la famille est là et il y a l’oncle, récemment veuf, venu de Guardalajara, à deux heures de routes, 1.7 million d’habitants. Il est seul maintenant, il voit ma guitare et me demande d’en jouer et de chanter… il en pleure! C’est un très bon percussionniste, il me montre la photo de sa très jolie femme, il m’offre un verre de Tequila que je refuse et lui offre un verre de vin qu’il n’acceptera pas.
Un groupe de jeunes français sont là depuis deux jours et repartiront dans deux jours, ça fait du bien de causer en français un instant, je suis dans un site recherché par les amateurs de « surf », on me dit que la plage est particulièrement configurée pour les sensations fortes, prière d’en tenir compte pour la baignade me dit-on.
La grand-maman, le papa, les deux enfants sont tous assis et la nuit n’a plus de temps, seulement la fatigue me mène au lit…
Demain je crois rester pour une journée entière, j’ai été bien accueilli ici. Je partirai demain.
Roberpierre