25février 2009
San Cristobal de las Casas a été fondée en 1528 par Diego de Mazariegos. Elle fut une des premières villes de l'Amérique du Nord espagnole. D'abord nommée « Villarreal », au moment où elle acquit le statut de ville, elle prit le nom de son fondateur « Ciudad Real de Mazariegos ». Après l'annexion du Chiapas au Mexique, elle fut renommée San Cristóbal de Las Casas (« de Las Casas » en hommage à Fray Bartolomé de Las Casas, premier évêque de Ciudad Real).
Elle fut capitale de la province de Las Chiapas depuis l'époque coloniale jusqu'au début de l'époque connue comme porfiriato. Le pouvoir quitta la ville pour passer à Tuxtla Gutiérrez ce qui fit naître une rivalité entre les deux villes. La lutte fut gagnée par Tuxtla. Un conflit pour les mêmes raisons réapparut au début de l'époque de la Révolution Mexicaine, San Cristóbal s'étant mis du côté des porfiristas, les futurs perdants.
Actuellement, elle est la capitale de la culture chiapaneca où vivent différentes ethnies. Elle n'a pas plus de 200 000 habitants, et occupe le 3e rang en importance économique au niveau de l'État. Il s'agit d'une ville très touristique.
J’avais le choix.
Prendre l’autoroute payante et rapide, la « cuota » (40 minutes) ou bien la route nationale « Libre » 1h30. Il est 14h00.
Eh bien j’ai pris la « Libre » toute en courbes qui gravit ses 2100 mètres avec des percées sur des vallées à couper le souffle, qui regardent l’ouest et le nord ambré par un coucher de soleil magnifique.
Si je dois mourir ce sera ici, la route est étroite mais je commence à m’y faire, je dois vaincre ce vertige, j’ai tout mon temps…
Je roule à 40, 50 km/heure.
Ça ira, ça passe, j’entends un immense train routier gémir, rugir, en descendant, espérant que ses freins tiendront le coup, il transporte deux fardiers de pétrole « peligrosso ».Il me salue de la main comme s’il transportait du maïs soufflé, sa dent en or brille au soleil.
A 1500 mètres je m’arrête, aucune photo ne peut rendre pareille sensation, à ma droite un bouquet de femmes du pays portant le costume du pays, (bleu cobalt et noir dans un coton épais et des ceinturons en rouge et ocre) se cachent le visage de peur d’être prises en photo, elles transportent des fagots coupés en montagnes, à gauche des hommes avec foulard et machettes ont empilé des tas de branches et du bois pour le feu.
D’autres les ramassent et les transportent dans leur dos, retenus par une large sangle de cuir sur le front. Ils me toisent en me faisant un signe comme si je leur devais quelque chose d’avoir passer sur leur territoire. Les femmes font à peine 4 pieds et les hommes guère plus. Ça explique la hauteur des chaises que je vois un peu partout.
Je prends la photo inutile qui ne traduira jamais ce sentiment de vertige, de grandeur, de lumière et d’être étranger à cette réalité à laquelle ils sont totalement adaptés depuis de milliers d’années. Ils parlent entre eux une langue qui ne ressemble en rien à l’espagnol et ils se moquent de moi.
Encore 20 minutes et je serai à SanChristobal qu’il me dit en me tendant la main pour recevoir un pourboire qui lui semble dû. L’insulte me monte à la bouche, je me tais, je récupère mon auto et je file…
Je sais que j’en aurai pour 45 minutes et que j’ai en poche l’endroit exact où on m’a dit de me rendre à destination. J’ai donc tout mon temps avant le coucher du soleil… je respire.
Je me masse le cou à gauche et à droite… c’est raide mais ce sera comme ça encore quelques temps… La musique du groupe « Fractal » joue à plein tube, le ventilo aussi et les fenêtres ouvertes à pleine grandeur ajoutent au brouhaha !
Tout ça dans une petite Yaris qui porte fièrement sur son capot l’inscription LAVAME por FAVOR, tracé dans la poussière accumulée en trois semaines à Zipolite.
Je sais que je serai dans le « Centro Historico » de San Christobal à l’intersection de la « calle du 5 mayo le jour de l’indépendance (une des douze fêtes nationales) (1862 : Mexique : Première bataille de Puebla entre les forces françaises et mexicaines.) et de la « calle du 28 augusto ???(Je n’Ai pas encore retracé qu’elle fête c’était celle-là!».
Les rues sont ainsi baptisées partout en mémoire de dates qui ont marqué l’histoire du Mexique.
Ils ont le « Je me souviens » en détail !
Le centre ville hitorique (El Centro Historico)
Quelle ville!! Je n’ai rien vu de tel au Mexique depuis mon départ…c’est de toute beauté.
Il y a des quelques uns qui s’occupent de cette ville depuis longtemps, il y a des architectes et des urbanistes à l’oeuvre, des places publiques dégagées et utiles, des parcs ombragés, des rues commerçantes toute en vie et toute en retenues, un éclairage adéquat, des affiches en ingéniosité et en discrétion tout à la fois, on est loin des ces maudites enseignes à la MacDonald, Burger King, Kentucky Fried Chiken, Dunkin Donuts et j’en passe… La musique dans la rue est présente mais jamais criarde, on entend de l’espagnol ici, ce n’est pas comme à Magog où on se sent obligé de nous laver les oreilles avec de la musique des É.U. constamment.
Il y a de tout pour tous à tous les prix, la rue principale a été transformée en rue piétonne elle est pleine et les marchands s’en réjouissent… quel bon vent que cette ville…Je la souhaite à beaucoup de monde.
C’est une ville touristique, fréquentée par une grande majorité de Mexicains, c’est beau à voir. C’est l’activité commerciale principale.
J’ai rencontré le directeur des services d’urbanisme et d’architecture de la ville et il me dit que depuis 50 ans, tous les efforts se font pour préserver l’authenticité historique de cette ville, ils ont même procédé à la démolition d’un projet de 16 étages prévu en plein cœur historique de San Christobal et l’ont transformé en place publique, qui abrite aujourd’hui les services municipaux en sous-terrain !!!
Le soir il fait frais et le jour il fait chaud, c’est l’hiver ici. J’ai mis mon coupe-vent.
Du centre où se concentrent l’Hôtel de ViIlle, deux églises impressionnantes autour d’un « square », s’ajoute un parc magnifique avec un kiosque où le soir c’est un restaurant qui diffuse la musique locale en direct qui se propage partout…
De là on rayonne vers le grand marché, ou encore on est attiré par une perspective qui nous amène à un oratoire, et c’est comme ça dans toutes les directions…
Ça fait du bien! Je suis à deux minutes de tout ça et dans mon petit hôtel la Posada Gahesha (un autre centre de Yoga) c’est la paix et le silence…Vraiment les Mexicains en raffolent de ces centres, depuis que je suis dans le SUD du SUD…il y en a partout! C’est un cas!
Faudra mettre un homme la d’sus!
Roberpierre
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