dimanche 15 mars 2009
Campeche
En face le golfe du Mexique, à gauche le Nord, à droite le Sud
10 Mars 2009 De Palenque, Chiapas,
A Campeche, Campeche.
Je prends mon temps. Surprise droit devant, l’Atlantique (Le Golfe du Mexique)! Cinq minutes à peine après avoir déposé chez lui un jeune militaire pris sur le pouce. J’arrête un moment : à gauche le nord, à droite le sud. J’hésite, le vent frais du large me réconforte, du coup ça passe de 40 degrés à 32 degrés… il y a l’eau, des plages, j’ai encore du temps, le Québec ne fait que commencer son dégel…
Ce sera Campeche au Sud…un magnifique et immense hôtel-restaurant tout de pierre, regarde la mer… Ce sera une salade de fruits de mer à la « cevice » et deux « Coronas con lemon, per favor ».
Merida la capitale du Yucatan n’est plus très loin, il y a une agence « Canon » pour réparer le sort jeté à mon appareil photo, il y a un centre spécialisé d’articles de plein air pour réparer la structure de la tente, il y a un « Coppel » pour changer mon petit sac-à-dos qui se promène la gueule ouverte depuis trois semaines et il y a Merida la capitale du Yucatan…
J’ai tout trouvé sur internet en léchant mon assiette avec ce qui reste de pain dans le petit panier et en vidant la burette pleine d’une huile à l’estragon et à la lime. L’addition est un peu salée mais on doit s’y attendre en face de la mer.
Campeche m’accueille à la brunante, à ma gauche je longe la mer et le soleil couchant, l’ouest s’est déplacé, tellement le Mexique à cette extrémité ressemble à un croissant ou à la queue d’un écrevisse, et du coup au pays de l’est je peux encore apprécier un soleil couchant. C’est déroutant!
On trouve plusieurs photos au site du routard.
http://www.routard.com/guide_voyage_lieu/4034-campeche.htm
Tout le long d’une route large, à quatre voies et un terre-plein, aménagée pour accueillir les piétons, les flâneurs et la vie moderne ne font aucun bruit. En retrait à droite une cité (dans le sens de citadelle) qui emmure sa vieille ville, seuls les clochers d’une Cathédrale éclairée percent. C’est le début d’un soir tout en calme et en douceur.
La playa "Bonita" n'a que le nom pour s'enorgueillir..tout le reste n'est que déchets et pollution.
Ce CENTRO HISTORICO est aussi beau et aussi riche que celui de SanCristobal et la température est de 26 degrés. Je resterai ici, en face de l’Église, dans l’hôtel Campeche, qui ferme ce carré et qui fait partie de tout cet ensemble restauré récemment (entre 10 et 15 ans).Depuis 1997 les gouvernements ont investi beaucoup dans le potentiel touristique que représente ces cités historiques. A elle seule la reconstitution du musée de la culture populaire aura coûté 4 millions$Can. C’est une ancienne grande résidence bourgeoise espagnole abandonnée pendant 20 ans.
Juste à côté, à l’hôtel Campeche, ce sera 17$ pour la nuit. La chambre est fraîche, la salle de toilette est mal dessinée mais très propre.
La pleine lune apparaît entre les deux clochers de la cathédrale. Il y a des tables et des chaises. Je prends ma douche et je sors dans le parc avec ma guitare, mon p’tit « tortilla » à la Roberpierre et un verre de vin.
Des enfants s’attardent avec leurs parents pour écouter en silence, le sourire aux lèvres, un peu intrigués, des chansons en français. Ils sont mignons. Ils bougent volontiers et tapent sur tout ce qui leur tombe sous les doigts.
Le cireur de souliers (il y en a dix dans ce parc) me propose: « La vie en rose » en chantant deux ou trois mots suivis d’un clin d’œil.
Un autre groupe d’étudiants deux « chicos » et deux « chicas » de 13 et 14 ans, tous vêtus en tenue d’écoliers à pareille heure me demandent pour une entrevue d’une heure. Ce que je pense de la Ville, de l’État, du Pays, des mexicains, de leur us et coutumes…etc…
Eux se vident le cœur à leur tour… : le manque d’occasions pour le travail, la corruption policière, l’acharnement des trafiquants de drogue, la pauvreté de leur peuple, la ségrégation raciale, la pollution, le manque de recyclage, l’omnipuissance et l’omniprésence des États-Unis dans le monde et en particulier au Mexique… tout y passe.
Pendant ce temps, mine de rien, en silence, un patrouilleur policier fait le tour du quartier en soulignant sa présence avec ses gyrophares clignotant. Je ne les ai pas comptés mais il a du faire au moins 20 fois le tour du quartier.
Je retourne au lit épuisé, relaxe, détendu pour y dormir comme une pierre.
Les mexicaines et les mexicains sont à peu près tous moulés comme de petits barils pas très hauts, pas trop gros. Les femmes ont de bonnes fesses et les hommes pas du tout! Je sais! Je généralise, mais je n’ai que deux yeux et deux mains, moi aussi j’espère en voir plus!
Il n’y aura pas de photos! Espèces de voyeurs!
Demain ce sera Merida à deux heures de route!
Roberpierre
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