Double-cliquez pour agrandir
30 hommes, 30 degrés, 30 mètres, 30 jours, 30 pesos/jour
29 février 2009
SanCristobal de Las Casas, Chiapas
Au périmètre du CENTRO HISTORICO.
Ça se gâte rapidement
« El CENTRO HISTORICO » c’est la poule aux œufs d’or, comme me le révélait José Romeo Vargas Macosay, Architecte, Urbaniste et Directeur des services de la ville.
C’est finalement assez petit, tout y est impeccable, on lave le trottoir continuellement, on ramasse les crottes de chiens, on enfouit les conduites d’eau, de gaz et d’électricité !
Je n’ai vu cela nulle part ailleurs à date!
Présentement il y a un chantier, une seule rétro-caveuse armée d’un marteau piqueur et plus de trente ouvriers qui cassent le pavé de 10 pouces d’épaisseur à la masse!!
Le manche de la masse est souvent plus haut que celui qui le manipule.. J’ai quelques photos!
Tout le monde est beau, les autos et les autobus nolisés y sont interdits si bien que les groupes de touristes se suivent dans la rue comme s’ils y étaient encore …Je pique au hasard un bout de l’information que le guide mexicain déclame avec fierté.
Moi j’ai décidé de comprendre un mystère à la fois… :A SanCristobal où commence et finit le Mexique que j’ai connu et celui que je découvre ?
C’est simple, on regarde la carte, c’est noir sur blanc, c’est un carré protégé de 1 kil par 1.5 kil environ. Il suffit de poursuivre sa marche et là subitement on traverse un pont, une rivière, « el rio Amarillo », c’est joli comme nom n’est pas ? Eh bien faut voir et sentir la puanteur qui s’y dégagent. Ce ruisseau serpente une grand partie de la ville et plusieurs ponts dont le nom évocateur de « puente blanco » (le pont blanc et non le pont puant) le chevauchent…Autant la rue principale est propre à pouvoir s’y assoir autant ce ruisseau qui est en dehors du carré est laissé à lui-même… d’un côté on vend tout ce que les blancs désirent et de l’autre on laisse les mexicains à leur sort, dans la saleté et dans le sable…
J’ai pris plusieurs clichés pour bien illustrer cette réalité. On continue sa marche, San Cristobal est enclavé dans une couronne montagneuse et plus on avance vers les flancs de montagnes plus on se rend à l’évidence de la pauvreté et de la négligence à investir les sommes requises pour régler le problème des infrastructures de base : La réfection des rues et de tous les services publics, eau, électricité, égout.
A proximité les égouts se déversent directement dans le ruisseau.
Autant dans le quartier protégé et rentable on règlemente tout, l’éclairage, l’affichage, la salubrité, autant au-delà de ce périmètre on ferme les yeux et on laisse les gens à leur sort.
Il ne faut pas s’étonner que des groupes de citoyens se révoltent.
Ici au cœur du CENTRO, le centre culturel « zapatiste » très fréquenté, est une coopérative. Il est très beau et offre de la documentation et de l’information politique ouvertement. C’est un lieu où on encourage le marché équitable et des ateliers d’échanges. C’est là que je prends mon espresso du matin.
Des quartiers entiers sont construits depuis 15 et 20 ans et sont encore au brut, avec structure apparente et murs en maçonnerie brute et tout plein de barres d’armatures qui se dandinent au vent comme des quenouilles séchées au Québec à l’approche de l’hiver.
A chaque jour je me dirige dans un axe particulier, hier c’était le sud, aujourd’hui c’était l’ouest, demain sera le nord…
Ces banlieues accueillent surtout les paysans des montagnes. Des organisations sociales sont omniprésentes pour leur permettre de s’intégrer à la vie urbaine et ce mariage n’est pas acquis…loin de là! Les plus chanceux se retrouvent dans le « CENTRO HISTORICO » à vendre à vil prix leur artisanat magnifique en utilisant leurs jeunes enfants comme bouclier émotif.
Plusieurs privilégiés sont chauffeurs de taxi ou chauffeurs de « colectivos », des petits autobus urbains (mini-fourgonnettes) qui passent et repassent à un rythme fou et s’arrêtent au moindre signe de la main.
Plusieurs font aussi le signe de la croix à chaque fois qu’ils croisent une église, un crucifix, une statue… ne pas confondre!
Le Mexique ne semble pas pouvoir générer assez de travail pour tout son monde, surtout si la paysannerie débarque en ville comme c’est le cas. On est à la limite de la mendicité, mais rien de comparable à ce que j’ai déjà vu dans plusieurs villes du Maroc ou dans du sud de l’Algérie.
C’est tout même curieux, un pays bordé par deux océans, des richesses naturelles en abondance, des champs cultivables à perte de vue, du soleil, de la pluie et … et… c’est quasi inexplicable !
Pas étonnant que les marchés de la drogue et le trafic d’armes soient si fleurissants.
Ils ont mis un homme la d’sus!
L’homme à la main de fer dit-on. Le président élu avec 36% des voix jusqu'en 2012, Felipe de Jesús Calderón Hinojosa, né le 18 août 1962 à Morelia (capitale de l'État du Michoacán), est un homme politique mexicain conservateur membre du Partido Acción Nacional. Il a été élu président de la République le 2 juillet 2006 et confirmé comme tel par le Tribunal électoral du pouvoir judiciaire de la fédération le 5 septembre 2006. Il a pris ses fonctions le 1er décembre 2006.
Roberpierre
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire