jeudi 15 janvier 2009

Mazatlàn,Mexico

Le 12 janvier 2009

De Culiacàn à Mazatlàn!

Je quitte à reculon Miramar, je passe en vitesse à Culicàn et je change d'états (De Sonora à Sinaloa) et j’arriverai en fin soirée à Mazatlàn…

Depuis deux jours, juste à prononcer maladroitement le nom, je soulève des oh ! et des ah! Ça fait rêver… Je lis le résumé historique de la place dans le petit guide pratique distribué par l’Association des automobilistes américains (AAA) , ils sont aux É.U. 55 million de membres et se donnent des pouvoirs de négociation très importants. Je suis allé voir dans la section « hébergements, hôtels, motels, couette et café, (C&C) (que nos bons québécois baptisent Bed &Breakfast(B&B) etc… ) » en effet, ils ont fait des ententes aves les chaînes les plus connues, (Holiday Inn, Mexicali machin et autres …) Vous pouvez obtenir des rabais de 10, 15, 20% à la condition des les trouver! Ainsi on passe de 100$ la nuit à 80,85, 90 $ et moi qui panique lorsque ça dépasse 30$... J’ai vite compris que cette section n’était pas pour moi.

La route pour Mazatlan est magnifique, se déroule dans la plaine, on dirait les champs agricoles de St-Hyacinthe sur plus de 400 kilomètres… du maïs et des « fayollas ». D’immenses propriétés à perte de vue où le sol est irrigué par un système de canalisation et d’irrigation impressionnant… de la verdure enfin !
J’ai vu là le début de la prospérité des Mexicains!

Le gouvernement Mexicain, qui tente d’investir la où c’est payant, supporte un système de crédit agricole pour permettre la production à grande échelle… Cette politique est aussi dirigée par les impératifs états-uniens qui sont acheteurs de carburant issu de la transformation de l’huile de maïs en carburant vert… On paye donc maintenant deux, trois, quatre fois le prix du maïs, ce qui rend les « tortillas », le pain de base du peuple, à des prix jamais égalés.

Ça transforme aussi la pratique agricole vers une monoculture qui fut mortelle pour les pays africains qui l’ont pratiquée pendant des décennies afin de satisfaire les besoins des pays colonisateurs et investisseurs, dont la France!.
À long terme ce fut et ce sera un vrai désastre environnemental et économique pour ce pays, la preuve en a été faite!

Mais je dois avouer que de voir enfin cette verdure, cette fraîcheur, fait du bien à l’œil , à la peau et au nez!

Au Mexique on a le choix : la circulation « libre » ou la circulation « cota ». La circulation « libre » est sans frais et vous empruntez la route nationale avec tous les aléas possibles, la « cota » coûte, mais vous roulez sur l’équivalent d’une autoroute mais à un prix un peu fou avouons-le!
J’ai choisi sans trop m’en rendre compte (je me suis trompé de fourche) la route « libre ». Je m’en suis rendu compte en zigzagant entre quelque nids de poules, « deviaciones » et autres alléas….

Je tenais à me rendre et à arriver à Mazatlan, mais je suis parti un peu tard si bien que la brunante est venue me rejoindre en cours de route, et je vous jure la dernière heure de conduite, en pleine nuit où les phares des « camiones » des autobus et des « coches » deviennent vite aveuglants surtout que la fameuse ligne jaune qu’on remarque à peine le jour devient le seul guide la nuit venue et elle disparaît, réapparaît, au grè des réparations, de réfections multiples ou simplement de l’usure normale.

Même à 25 km de cette ville « muy importante » il n’y a pas pas de banlieue , « nada », la noirceur totale. Et le « camino » étroit qui vous tient aux aguets, avec ses épaulements qu’il vaut mieux ne pas emprunter… chez nous ils nous font vibrer, chez eux ils vous font basculer… pas besoin de café pour vous tenir réveillé… les habitués vous dépassent à 100, 110, km/h dans des courbes, dont la chaussée est pourtant marquée de lignes doubles, doublés d’avis qui vous dit de « Non debasar… » et pourtant ça « depasar » quand même à tour de bras!

Mazatlàn a de l’histoire. c’est une ville à voir, c’est et fut un port important dans l’histoire de la côte pacifique et elle s’est laissée déclasser par d’autres destinations touristiques depuis quelques années…dont Puerto Vallarta, Cancun et autres…

On a beau me faire valoir les merveilleuses influences architecturales des espagnols « conquistadores » des influences françaises dans l’architecture locales, (la pauvreté, l’ignorance et l’indifférence ont eu raison de beaucoup de ces merveilles) je n’y vois d’intéressant qu’une immense baie, parcourue par un trottoir, par une rue à double sens et d’une immense plage sablonneuse agitée par des espèces de pélicans et d’autres oiseaux dont je tairai le nom de peur d’avoir l’air ignare et ridicule, qui attendent bruyamment les restes de poissons que leur jettent en riant les pêcheurs artisans qui découpent des filets à la vitesse de l’éclair aux demandes des passants et des commerçants locaux…pris au vif par des de touristes bizarres avec leur appareil au cou, qui ont tous l’air ridicules avec leur sandales, leurs culottes courtes et leur gaminet, qui affichent un air dédaigneux et qui font semblant qu’c’est intéressant. Ils sont tous très gros et bedonnants et cherchent désespérément une pointe pizza extra large!
« Ça pue la morue et le hareng comme chantait Brel… j’en fais partie!


On indique et on invite les gens à se rendre aux différente « playas » de la côte, j’y vais. A plusieurs endroits les états-uniens s’y sont installés et ont construit de villas immenses. J’en ai retenue une, je m’y suis dirigée, une qui m’a fait particulièrement sourire, une mélange d’un Salvador Dali et de Gaudi mêlé à de l’art naïf, un amoureux de Batman… à voir! Elle est maintenant à vendre.
Il s’est fait fourré « Des phoques mi » dans le dernier scandale des investisseurs floués aux É.U. et il doit vendre.
(Vraiment le Phoque devrait être l’animal national aux États!)
Son prix est de : 900,000 $ E.U. , une folie qui aux états, selon lui, se vendrait 3 million$…. À qui la chance?
Il me l’a fait visiter de fond en comble, c’est un sauté des années 70, il a oublié de se faire teindre le toupet aux couleurs de ses favoris qui grisonnent plus vite qu’il ne le souhaite et s’ait fait tirer la face il y a quelques années pour avoir l’air jeune, ça vieillit mal tout ça!…il est tatoué sur toutes les parties visibles de son corps… c’est triste à mourir… « come and see me any time » qu’il me lance à mon départ!
Il est maintenant seul dans cette immense maison de 6 chambres à coucher. Ses deux camions et sa moto étaient immatriculés de l’Arizona! Pas drôle la misère !

À « la medio » je me suis baigné dans la mer…pas de photo encore, j’attends que le poulet québécois soit au moins rôti des deux bords !

Je suis revenu à mon petit hôtel à 19.50$, la TV était ouverte il y 7 postes de disponibles, dont trois sont des films de pornographie…je commence à reconnaître des visages (quand on en voit) qui reviennent sans cesse. Aux autres postes ce sont des espèces de vedettes locales qui s’interview(ent?) les uns les autres depuis des décennies je présume, comme chez nous et un poste officiel sur les nouvelles du gouvernement.

On ne nous laisse pas grand choix… mais à ce prix de quoi se plaint-on ?

Roberpierre

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