lundi 26 janvier 2009

Vers Juchitan, La playa Copala

D’Acapulco vers Juchitan le 26 janvier 2009
Copala.

Je me dois d’arriver à la « playa las venturas de Copala à la Bolumba de Felix » avant le coucher du soleil et la route est en effet « estrecha » longtemps et pleine de « curbas ».
Ce qui devait prendre trois heures en a pris cinq! Mais je suis au bord de la mer, je me baigne, je prends ma douche. Il fait un bon vent et j’en suis à ma troisième « CORONA con lemon ».Je vous écris à la table de l’hôtel où ce Felix me reçoit, lui qui est venu passer un mois au Québec il y a cinq ans voir son frère qui travaile comme homme à tout faire chez nous. !
Le lieutenant-capitaine de la « Polizia federal », y a stationné son véhicule et s’est stationné lui-même au bar pour se faire servir une « cervesa especial ». A quel prix ? Je ne le saurai jamais.

Pour la promesse d’y passer deux nuits, il me fait un rabais à 30$ la nuit au lieu de 40$ pour le Lolo-M-7 (voir photo)tout neuf. Un hexagone en planches ajourées surmonté d’un chapeau étanche en rameaux de palmier. C’est aussi l’apparition u filet anti moustique. Au dessus du lit.
C’est loin du 10$ que j’ai payé la veille, mais ça tient la moyenne prévue.
Felix tire profit de tout, la douche est en supplément, la TV est en supplément, l’Internet n’est pas disponible et j’ai branché mon ordino à son système électrique pour un supplément de 0.15$. pour toute la soirée.
Seul ? me dit-il. Un massage?
Un tout inclus avec traitement spécial ? Elle est là en retrait, toute prête, toute mignonne, souriante, on la croirait amoureuse, une bouche humide en forme de cœur pour m’oindre de ses mains pour 80 $. Deux nuits pour 125$. Non Merci! De grâce, gratias! (Photo non incluse)

Après 54 jours j’en suis à 76.66$ par jour. Ça c’est du tout inclus!

C’est un endroit reculé, c’est un labyrinthe de petits bars, petits hôtels, proprets à souhait, connus que des mexicains. Le sien c’est le dernier au bout de la piste chaotique et sinueuse. La mer s’y brise sur d’immenses roches oubliées par des glaciers paresseux et que les innombrables couchers de soleil n’ont pas encore réussi à faire fondre.

Le policier a quitté, il aura bu trois bières et il reprend son service pour la nuit, moi je vais me coucher. J’étais le seul blanc bec à bord!
A plus

Felix est d’origine africaine et son Bolumba est un dieu africain, il ne connaît pas son pays d’origine, mais il me confirme qu’il y a bel et bien de la discrimination raciale au Mexique, pas autant qu’aux États-Unis mais il le sait, il le sent depuis son enfance. Il est marié à une femme espagnole!!! Il me dit que c’est comme au Brésil où on fait semblant que le problème de la ségrégation n’existe pas!
Se le faire dire par un noir, ça compte!
Soudainement je me rappelle cette dame rencontrée à Acapulco, c’était une négroïde au bout du compte!… Un mélange sans doute, mais le nez, le nez, ça ne trompe pas.

Je retourne à la mer au coucher du soleil où les pélicans (alcatraz, le nom indigène) se font nombreux et picorent à volonté dans la cafétéria gratuite de la sardine et du ????.

Silencieusement le voisin son « amigo » Francisco José, un sombrero sur ses cheveux gris avec un râteau de fortune qu’il traîne dans son dos, peigne la plage devant l’établissement, il fait ça tous les jours, jour après jour, c’est gênant d’y mettre ses pas !!
« No problemo » qu’il me dit… « y a la maniana »

Après deux jours de grand luxe et de détente, ce soir je plante ma tente sur le terrain voisin, c’est son cousin!!! Je serai donc chez Donia Maura, une jeune poulette de 75 ans me fera un filet de poisson frais servi avec légumes du village. Il m’en aurait voulu d’aller voir ailleurs. Cette fois ce sera un gros 3$...Samedi et Dimanche il y est venu au plus 6 clients y compris la police et partout on est en saison touristique haute!! Il a une femme et trois enfants. Le plus jeune tout vêtu de blanc, que sa maman prend soin de parfumer, part le matin à « las seis (6) de la maniana por l’escuela et regresase a la una… »

Ici, pas de moustiques, il y a du bon vent, on fournit l’ombre, la douche, le soleil et à côte une plage fraîchement peignée.

Pour l’occasion je change ma lame de rasoir, l’autre peignait plus qu’elle ne rasait…c’est ma deuxième depuis mon départ on ne lésine pas sur les dépenses!

Je partirai demain…

Roberpierre,

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