Puerto Vallarta! Janvier2009
?Estamos en Mexico aqui?...Sommes-nous au Mexique ici?
C’est la question que j’ai posée à 50 personnes au moins
Environ 50% étaient mexicains et les autres à moins de 15% me disaient : « non comprender » au mieux et « I dont speak spanish… pour les autres répondants.
Tous les québécois me répondaient en anglais !
Ça vous étonne?
Ce soir tout le long d’un parcours qui a durée 5 kilomètres…le long de tous les restaurants, clubs, bars et hôtels qui longent les plages de la mer…je les ai tous faits!
Je croyais et j’espérais avoir vu le Nuevo Puerto Vallarta et constater qu’ils étaient tous retenus là.
Non! ils débordent de partout, ils sont aussi tout le long de la plage du véritable et authentique Puerto Vallarta, le « viejo » !
Il y a même une Mexicaine qui m’a reproché de vouloir lui parler espagnol tellement elle reconnaît que je devrais, comme touriste, lui adresser la parole qu’en anglais…!
Faut le faire !!!
J’ai assisté à une prestation formidable du Boléro de Ravel, dansé par une troupe de jeunes mexicains et mexicaines en tenus d’apparat et qui ont fait une prestation dansée très espagno-mexicaine.
Quand j’ai pu, je suis allé féliciter le concepteur tellement la communion de ces deux cultures se mariaient bien….. il a été touché et m’a répondu :Thank you !
A la fin il a pris le micro et devant une foule constituée à 75% de Mexicains et où les danseurs étaient à 150% mexicains, il s’est adressé à tout ce monde qu’en anglais afin de les inviter à la prestation du lendemain….pas un mot d’espagnol !!!
Voilà la réalité!
J’ai continué mon périple le long d’un chapelet sans fin d’un resto, d’une Pizaterria, en posant la question : ?Estamos en Mexico aqui ?
La majorité m’a répondu un gros OUI! (Ça fait changement du NON!) Et nos québécois ne me répondant toujours qu’en Anglais d’un gros « YES ! » Tout heureux de leur constat d’être enfin international! Quelle réussite!
Les Mexicains riaient 10 secondes et ensuite ne riaient plus !
Juste à côté de mon petit Hôtel, un taco coûte 1.00$, à 500 pieds le long de la plage le tacos (le véritable) coûte 3.00$! C’est comme ça!
Je suis sûr que je ne vous apprends rien mais ça fait plaisir de vous le dire je vous jure !
A part cette réalité imbuvable, la mer et la géographie y sont formidables et tout est accessible au public!
Tout le monde y a accès (pour combien de temps encore ?)
La température extérieure de même que les mexicains y sont affables, agréables et généreux et pour le reste j’aime mieux essayer de l’ignorer… c’est comme pour moi le vertige, j’y suis totalement allergique.
On exagère la présence québécoise à Puerto Vallarta. Bien qu’importante, ce n’est tout de même qu’un grain de sable sur cette immense plage états-unienne! Il ne faut pas charrier! Soyons honnêtes. Les proportions restent les mêmes : 350 millions d’Amerlocs plus les Albertains (nos nouveaux riches canayens!) qu’on voit partout versus un 8 million de québécois dont à peine 2% y sont!
Le problème réside dans le fait qu’ils se sentent soudainement détenir un pouvoir qu’ils découvrent : celui de la richesse ! Ça les rend d’office « états-unien » ou presque! Au lieu de s’exprimer en français ou en espagnol, ils se tournent vers l’anglais comme à la Place Versailles quand ils s’adressent aux italiens du coin!
Un peuple colonisé, dominé, ça se reconnait partout, même à l’étranger! Falardeau nous a dit ça depuis longtemps.
Je me suis baigné dans l’eau salée et je suis revenu dans mon quartier historique… Les mexicains s’offrent un régal ! (Regalo) Un « regalo » est un cadeau, en d’autres termes au prix de céder la place, ils se payent à même leur portefeuille.
Je reçois plein de commentaires de tous ces « underdogs » comme mon ami Jacques aime les appeler, ils les envient et les haïssent.
Comme me le souligne Nicole Beaudry, la copine de Jacques, elle qui a sillonné le Mexique dans tous ses racoins il y a trente ans.
Elle est surprise que le « Puerto Vallarta » de sa jeunesse s’est « développé » au gré des impératifs imposés par le tourisme états-unien, ce qui l’a relégué au rang de « Vieux Puerto Vallarta historqiue… »
(N icole est une Québécoise, bi-culturelle, (Son père un acadien et sa maman une écossaise anglo saxonne de Bishoptown au Québec ) devenue parfaitement trilingue avec le temps et qui a connu le Mexique comme une bohémienne dans les années 70!)
Pas facile de se positionner!
Elle est québécoise, se sent canadienne mais vit aux Mexique comme une états-unienne. Elle profite du Mexique autant qu’elle peut! Elle est née aux états, ce qui lui confère un statut d’états-unienne d’office.
Pas facile à suivre tout ça!
Elle m’aide à découvrir cet immense pays qu’est le Mexique et je l’en remercie!
J’ai de la difficulté à photographier la plage tellement elle l’a été, il me semble qu’il n’en reste plus pour moi…pourrais-je photographier la page homosexuelle, celle des retraitées, ces des tout nus, etc…?
Les couchers de soleil ont tous été imprimés à des millions d’exemplaires, tous les amoureux s’y sont donné un baiser, tous les soirs on entend à répétition le« Besame , besame muchos… » pour 1$EU ou trois autres pour 2$.
Les amerlocs s’y sont donnés une plage états-unienne, la disco totale, rien n’y est espagnol, fini le niaisage, le système de son enterre et tue tout ce qui est autour, surtout le bruit de la mer.
Malgré tous mes va-et-vient je n’ai heureusement pas trouvé la « Poutina kébékensia » , mais ça viendra, pouquoi pas? McDonald y est déjà!
Rassurez-vous, soyez sans crainte. Si René Angelil s’en m^le on devrait pouvoir investir là-dedans et y proposer la recette de maman Dion… « Think big, s’tie!.. »
Le soleil lui, luit et la mer, elle, brille peut importe! Ça fait du bien.
Je n’ai pas osé photographier la fille rôtie sur la plage, qui se mesure depuis deux semaines contre l’échantillon du standard de la couleur de l’heure. Sa copine d’à côte a15 ans de plus qu’elle, sa peau ressemble à du lin froissé, du papier sablé numéro 10.
Elle se cache derrière des lunettes-miroir bleutées et de la crème de titane blanc sur les lèvres, une vraie réussite!!. On dirait un pêcheur mexicain avec des seins et un bikini!
L’autre a son chrono programmable qui lui dicte quand il faut se retourner… du monsieur qui doit se baigner tout habillé tellement il craint que les milliers de yeux assistent à l’horreur de sa réussite pondérale, de l’autre qui au contraire s’amuse à s’envoyer en l’air, tiré en pleine mer par un parachute pendant 10 minutes pour un p’tit 45$EU. Y a rien là!
Je me retourne pour voir des mexicains vendre des merveilles artisanales à des prix ridicules et qui arborent sur leurs casquettes « I’m proud to be canadian… »
Quand je leur dit : « Disculpa me, pero quiero nada. Müchos gratias! … » Ils me saluent avec beaucoup de gentillesse et s’excusent à leur tour.
Ça leur fait changement du « No Thanks! »
En ferions-nous autant ?
1-Changement d’huile sans préavis.
Prendre un RdV chez le concessionnaire Toyota pour un changement d’huile. Banal me direz-vous…
Pas de place avant quatre jours!
Je leur dit que je suis étranger, de passage et que je dois quitter le lendemain en fin de journée… Croyez-le ou non, ils ont réussi à m’accommoder pour le lendemain sur l’heure du midi… un employé peut manger son sandwich et faire la vidange… de plus, pour le prix, on lave la voiture intérieur et extérieur si on veut être patient…
Je vous prie de me croire qu’elle en avait besoin j’ai eu de la peine à la reconnaître…
Dans la salle d’attente (de l’espoir -esperansa), on vous offre le service internet gratis, du café et quelques biscuits…
2- Service d’un opticien.
J’ai cassé la jointure de mes lunettes, une prescription s’impose et je suis un peu, pas mal, handicapé sans elles. Je me sers d’une vielle paire qui ne peut faire la route.
Il ne peut me prendre avant trois jours… je leur dit que je suis étranger, de passage et que je dois quitter le lendemain en fin de journée… Croyez-le ou non, il réussi à m’accommoder en fin de journée, le même jour…
Une poignée de main, des rires de part et d’autres, il s’amuse de mon nom et je lui raconte toute mon histoire oculaire et lui fait savoir que mon œil droit sera éventuellement passé au bistouri à cause d’un accident subi l’été passé… il a tout compris, il a vérifié ma vision, il a vérifié la concordance avec la performance de ces vielles lunettes cassées, une paire qui à l’époque m’avait coûté environ 500$.
Il conclut que ma vision peut se satisfaire de ces lunettes et me propose de me rendre chez le bijoutier du coin qu’il connaît bien. Il me fournit une vis, un boulon, rédige toutes les instructions pour un RÉPARATION, lisez bien RÉPARATION !!!
J’accepte cette proposition, lui propose de régler la note et de me rendre chez le bijoutier.
Il refuse d’être payé !!! Lisez bien … il refuse d’être payé !!!t
Il me remercie de prendre tout ce temps pour apprendre sa langue, il est honoré…
Je me rends chez le bijoutier avec la prescription et ce qu’il faut faire.. Couper ici, meuler là, souder une pièce et boulonner le tout… le prix 6.50$ !!! je les aurai demain à midi.
3- J’ai perdu mes culottes courtes et mes clefs
En effet elles sont tombées de mon sac-à-dos en quelque part sur une plage de plus de deux kilomètres fréquntée par des milliers de gens et que j’arpente depuis ce matin et où je m’arrête au hasard d’un coup de chaleur pour me baigner, me rafraîchir… les clefs de ma voiture sont dans une poche, le système anti-démarrage ainsi que le système d’ouverture des portes … C’est la merde!
Je devrai aviser Thierry de me faire parvenir le double de tout par avion, elle seront ici dans trois , quatre jours, je devrai aller les chercher sans voiture … de la vraie petite merde quoi!
J’avise dans mon meilleur espagnol, le premier sauveteur, qui se met à arpenter la section de sa plage, il avise à peu près tous ceux qu’il connaît : Le responsable des voyages en parachutes, celui des voyages en bateaux, l’autre sauveteur, etc… tous se mettent à chercher mes culottes courtes…en arpentant chacun une partie de cette longue plage…
Après une heure je les trouve enfin, ouf!!! Rejetées par la mer, un miracle… J’avise le premier responsable que je vois, il avisera tous les autres…j’ai senti un véritable sentiment de sympathie et de support.
En ferions-nous autant ?
Le tour du Mexique.
Ce soir je fais le tour du Mexique en deux heures,
Sur la place publique, plus de vingt jeunes danseuses et danseurs mexicains nous en mettront plein la vue…Pendant deux heures, à tour de rôle nous aurons droit à un spectacle d’une grande qualité pour nous faire apprécier la variété culturelle de chaque région, état ou ville qui composent ce Mexique de plus de 100 million d’habitants.
Le spectacle est gratuit et se déroule dehors, sous des conditions météorologiques idylliques…
Un concentré de toutes ces cultures réunies en un seul lieu…les hommes en blanc ou noir et quelques dorures comme il se doit et les femmes en coloris dignes des plus beaux ramages des plus exotiques perroquets, fleurs et oiseaux les plus colorés…
Ça me faisait changement des lieux que j’ai traversés à ce jour où le brun, le sable, et la fumée ont été les couleurs les plus répandues…. Vivre en pareil environnement commande surement des festivités hautes en couleur et en musique, je présume…
J’étais loin de nos soirées à la cabane à sucre où nos hommes sont en chemise à carreaux et les femmes en robes amples et sobres !
Pas si mal finalement ce petit arrêt à Puerto Vallarta.
Roberpierre
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