lundi 19 janvier 2009

PuertoVallarta Adios

Adios Puerto Vallarta! 19 Janvier 2009

Aujourd’hui le jour du seigneur, c’est « Domingo » partout excepté sur la plage bien sûr! Dans le petit quartier je déambule à l’ombre des murs de maçonnerie toujours chauds et on entend à l’approche d’une église , les portes grande ouvertes, le chant des catholiques et le sermon du curé…

J’ai décidé de faire comme tout l’monde, de jouir de l’endroit comme des millions en fermant les yeux sur tout ce que je vois par défaut…et les oreilles sur tout ce que j’entends… par exemple de la conversation d’une québécoise comblée qui cette année a hérité d’une chambre d’hôtel pour deux et qui se retrouve avec trois chambres à coucher dont une avec un lit Queen Size et deux autres avec des lits Kings Zize, ainsi qu’un salon d’invités dont le sofa se transforme en lit double… j’ai arrêté de prendre des notes.

Tout ça sur deux étages et pour un mois. Elle ne recevra personne cette fois, et elle s’en réjouit (lire chus contente en criss…) … chaque chambre possède sa salle de toilette, sa télévision, et son bar privé. Attends !!! qu’elle a dit à son mari qui est au bout de son souffle les deux pieds dans le sable mouillé, « …quand je vais raconter ça à mes amies, ils vont bien voir qu’on est pas des tout nus, sacrament!... »
…Et qu’elle avait de la classe, stie !!!

Je suis resté incognito et j’ai continué ma route en silence.

J’ai marché comme un homme libre, seul, sans obligation, sans devoir, et tout seul à décider de tout…

J’ai vu une plage magnifique, un soleil radieux, une baie à perte de vue, des centaines d’enfants mexicains en congé se baigner partout sur cette plage infinie… les parents, les oncles, les tantes, les grand-parents s’y donner rendez-vous depuis des siècles surement et tous ces touristes qui sont venus, comme moi, assister à la scène et payer quelques sous de plus en souhaitant que ce bonheur authentique et pauvre se transforme en mieux être…

J’ai baissé la garde, mis mes verres fumés, me suis assis au restaurant de mon choix, celui qui est à la frontière entre la plage mexicaine et celle des envahisseurs, là où la chaise de plastique rouge ou bleu côtoye la chaise en rotin cousinée et griffée aux couleurs de l’hôtel.
C’est au quai, celui qui s’avance dans la baie, au beau milieu du grand croissant, là où les pêcheurs amarrent leurs barques, c’est leur lieu, ils y sont tous les jours, du petit matin jusqu’au soir et le dimanche ils y apportent leur table et leurs chaises…leur feu et leur eau, ils y sont de plus en plus à l’étroit mais on ne leur a pas encore interdit de déborder, alors ils débordent.

J’ai ouvert le menu, j’ai dû insister pour avoir celui en espagnol, c’est un détail! J’ai dû attendre. Je me suis commandé deux verres de «vino blanco frio de la casa » et une assiette d’un poisson frais pêché dans la baie le matin même et servi le même jour… cuit à point, avec des légumes connus et inconnus et à la fin, deux autres verres de vin blanc, tout ça pour moins de 25$... je partirai demain…ce soir c’est un peu la fête.

Je ne me suis pas demandé où on puisait toute cette eau traitée qu’on nous recommande de ne jamais boire et ce qu’on fait de ces tonnes de milliers de litres d’eau usées si près de la mer…. pour ces milliers de chambres, de douches, de piscine, de spa, de sauna, etc…non ce soir je respire et je profite de tout.

Je rentre à l’hôtel, ma semaine à Puerto Vallarta se terminera ainsi… je crois, je pense et j’espère.

Le changement d’huile est fait, la voiture est propre, les lunettes sont réparées, mes clefs sont retrouvées il fait un beau soleil et la mer rafraîchit qui le veut quand il le veut. Je prends ma douche et je repars.
Pas si mal finalement ce petit arrêt à Puerto Vallarta.

Roberpierre

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